Mattia PRETI (1613-1699)


La famille de Darius présente la couronne et le sceptre, symboles de la royauté de l’empire Perse.
Grande huile sur toile (vers 1655).
H. 170,5  L. 144 cm
Cadre en bois et stuc doré du XIXe siècle à motif d’oves et de rinceaux feuillagés.
40 000/60 000 €

Nous remercions Monsieur John Spike qui a bien voulu nous confirmer sur la base de documents photographiques l’attribution de l’œuvre à Mattia Preti.
 

Référence :Mattia PRETI « La famille de Darius offrant la couronne à Alexandre le Grand ».

168 x 240 cm. Musée de Bucarest (John T. Spike, Mattia Pretti, n° 331, p. 377. Florence, Centro Di, 1999).

Ancienne collection Moreau Wolsey (Paris, Hôtel Drouot, Charles Pillet commissaire-priseur, Febvre expert, 23 et 24 mars 1869, n° 21), puis Felix Bamberg.

Toile sur le même thème, mais dans une composition différente et toute en longueur.

On remarquera dans la partie inférieure de la composition du musée de Bucarest deux figures féminines similaires à celles figurant sur notre toile. Il est difficile de savoir si cette dernière a été amputée de sa partie gauche figurant l’empereur Alexandre Le Grand, ou si le peintre a préféré, pour ce projet ou cette variante, ne retenir que cet aspect majeur du récit.

(Cf. Anatole Theodosiu, Musée d’Art de la République socialiste de Roumanie, catalogue de la galerie d’Art, tome 1, la peinture italienne, pp. 44 et 45, Bucarest 1974).

L’épisode représenté par Mattia Preti se situe peu après la défaite de Darius III Codoman, roi des Perses et pharaon d’Egypte, devant Alexandre le Grand lors de la bataille d’Arbèles (331 avant J. C). Mattia Preti a choisi de mettre en valeur, à travers un large clair-obscur d’essence napolitaine savamment modulé, la mère de Darius Sisygambis, son épouse Stateita et ses deux filles, la cadette Drypétis, légèrement en retrait, et Barsine l’ainée présentant le sceptre et la couronne.

Alexandre le Grand épousera Barsine peu après (324 av. J.-C.) suivant Plutarque (Vie des hommes illustres), lors des noces de Suse, imité par ses généraux, dans un souci d’unification des peuples de son empire, avec de jeunes femmes de la noblesse perse et mède.