- Joseph-Désiré COURT (Rouen, 1797-1865)

Boissy d'Anglas saluant la tête du député Féraud Toile, signée en bas à droite Court. 89,5 x 117 cm Cadre en bois sculpté et doré, estampillé INFROIT et JME d'époque Louis XVI. Etienne Louis Infroit reçu maître en 1768. PROVENANCE : Collection Court, vente à Paris, Hôtel des Ventes Drouot, 23 et 24 février 1866, n° 3. Elève de Gros à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, Joseph- Désiré Court obtient le prix de Rome en 1821 et expose régulièrement au Salon dès 1824. Il acquiert sa réputation lors de son second Salon, en 1827, avec La Mort de César acquise par l'Etat, et expose à celui de 1833, Boissy d'Anglas saluant la tête de Féraud. Par la suite, Court occupe une part très importante dans les tableaux destinés au musée de Versailles, créé par Louis- Philippe et dédié « à toutes les gloires de la France ». En 1853, Court est nommé conservateur du Musée de Rouen, sa ville natale, où il termine sa vie. Au lendemain de la Révolution de Juillet 1830 qui chasse Charles X pour établir une monarchie constitutionnelle avec Louis-Philippe, un triple concours, aux vainqueurs bien distincts, est organisé en septembre 1830 pour choisir trois tableaux destinés à orner la nouvelle salle des séances de la Chambre des Députés. Choisis par le Ministre de l'Intérieur Guizot, les trois sujets évoquent l'histoire contemporaine et révolutionnaire. Le sujet du tableau central s'intitule Louis-Philippe prêtant serment à la charte constitutionnelle, le 9 août 1830. Autour de ce tableau, deux scènes révolutionnaires instructives sont commandées : Mirabeau devant Dreux-Brézé et Boissy d'Anglas saluant la tête du député Féraud. Notre tableau est l'esquisse présentée au troisième concours par Court qui s'exerce alors dans les trois sujets - le tableau Mirabeau devant Dreux-Brézé (toile, 89 x 116 cm) présenté au 2ème concours est aujourd'hui conservé à Rouen, musée des Beaux-Arts. A chaque fois, présélectionné par le jury, il échoue toujours, de même que Delacroix. C'est le tableau du peintre Augus