Maurice ESTÈVE (1904-2001)

peintre. 150 L.A.S. ou cartes a.s., la plupart de Culan (Cher) 1949-1984, à Pierre COURTHION (et/ou à Madame) ; 210 pages formats divers (trous de classeur), dont 10 cartes illustrées de ses oeuvres, qqs adresses et enveloppes. IMPORTANTE CORRESPONDANCE AU GRAND CRITIQUE D'ART PIERRE COURTHION (1902-1988). À côté de témoignages amicaux, Estève y réagit aux ouvrages ou aux articles de P. Courthion, il l'informe de ses expositions, notamment des expositions rétrospectives qui lui sont consacrées dans le monde entier, il lui demande des textes pour des catalogues, il lui envoie des photos de son travail, etc. D'autres lettres sont plus personnelles, et nous n'en pouvons donner qu'un rapide aperçu. 4 février 1950. Il peut bien légitimement préférer sa couleur à ses fusains : « pour moi c'est aux jeux des noirs et des blancs que vont mes goûts secrets, ce qui peut surprendre, et pourtant c'est ainsi ! »... 5 décembre 1958 : « mes oeuvres ne sont pas de celles qui se laissent aborder facilement »... 29 septembre 1963, sur sa dernière exposition d'aquarelles : « Je ne puis que dire qu'à poursuivre mon fil d'Ariane pendant de longs mois sur ces feuilles de papier nourries de formes, de couleur et de lumière, j'ai pris beaucoup de peine et autant de joies »... 21 septembre 1965, désarroi à la mort de sa femme... 17 juin 1967 : « ma ?mélancolie? parfois, se transforme en détresse. Que faire ? travailler ? Oui - quand je le puis. Mais le travail lui-même n'a plus de saveur »... 3 janvier 1977, vive critique du nouveau Centre Pompidou : « Drugstore Beaubourg, cette caserne idéale pour nos valeureux Sapeurs-Pompiers de Paris, ce monstre bon beurre, cette cage à budgétivores, ce scenic-Railway... Ubu pas mort ! Serais-je seul parmi mes chers confrères, à me dresser en face de ce paquet de ferraille ? [...] Les uns et les autres ont une attitude qui ne changera pas le mépris que j'ai pour la plupart d'entre eux, petits Rastignac, fonctionnaires des Arts, petites putains ayant chas