MONTHERLANT (Henry de).

" Taurinus Furor ". Manuscrit autographe. 31 pages in-4 écrites au verso de divers documents, dont des épreuves des " Célibataires ". LlaA PpassioASSIOn deE MoOntTherERlaAntT pourOUR laA TauromacAUROMAChieIE.Beau texte de premier jet, relatif au voyage du jeune Montherlant, à 16 ans, en Espagane. Il fut publié dans " Coups de Ssoleil ", chez Gallimard, en 1976." Le 19 Sseptembre de 1909, âge de treize ans et cinq mois, me trouvant dans la région de Lourdes, où j'avais été en pélerinage avec ma grand-mère, la comtesse de Riancey... nous allâmes à la corrida de Bayonne par pure curiosité. Nnous en revîmmes l'un et l'autre frappés de la grâce ; si je disais " salement piqués " on nous confondrait avec les taureaux... De ce jour date la taurinusS furor. Je m'abonne à trois journaux taurins espagnols. Les murs de ma chambre se couvrent de photographies de taureaux. Ma grand-mère se réserve plutôt celles des toreros, qu'elle mêle aux portraits de famille et aux images de piété... En Juillet 1911 (quinze ans), je retournais en Espagne seul... Le billet de ma mère au crayon me dit : j'espère que les courses ont eu lieu et ont été réussies. Ssurtout va voir les danses soi-disant espagnoles, et ne te sauve pas avec une danseuse. Et ces divins toreros ? Ssont-ils toujours surexcitant ?... Pp.Ss. Es-tu amoureux d'une fille espagnole, et les comprends-tu ? Mais je pense que tu le serais plutôt d'un taureau !!! Mma mère et ma grand-mère s'inquiètent pour moi des demoiselles espagnoles. Mais, si je n'étais pas, à proprement parler amoureux d'un taureau, c'était bien pourtant de ce côté là qu'était le danger ".